*** 8/10 *** Les ambitieux - Kelly Parsons

Un polar dans le milieu médical ambitieux et réussi !



Nous avons passé une décennie à rêver du milieu hospitalier, grâce aux séries US (merci Docteur Mamour). Nous entrons cette fois dans la peau d'un jeune chirurgien talentueux, Steve Mitchell. Tout lui réussit, il a brillamment terminé ses études et est en passe d'accéder au poste de ses rêves ! Dès le début, nous sommes happés par les problèmes quotidien du médecin, ses opérations, patients ... Le livre est si bien écrit que malgré la complexité de certains termes, on arrive à comprendre ce qu'il se passe au cours de la chirurgie et on arrive à s'imaginer la scène aussi bien que dans un film !
Le suspens monte très rapidement et l'auteur arrive à nous tenir en haleine !
Mais notre chirurgien va perdre des patients... Erreur médicale ? Inattention ? Trop sûr de lui ? 


*** SPOIL ***
L'auteur arrive à semer le doute jusqu'au moment où nous comprenons, en même temps que Steve, que ces décès sont l'œuvre d'un assassin machiavélique qui opère au sein même de l'hôpital ! Celui-ci veut rendre coupable le médecin de ces morts et lui tend un piège qui pourrait mettre fin à la fois à sa carrière et à son mariage. 
A partir de ce moment là, le compte à rebours est lancé, on ne lâche pas une page du roman ! 
Très bon polar, l'intrigue est bien ficelée, se lit avec plaisir et on ne s'ennuie pas un instant ! 


--- Extrait ---

Le docteur Mitchell est dans la chambre d'un patient.

"Dès que je me serai dépatouillé de cet hosto et que je me retrouverai dehors.
- On va vous sortir de là dès que possible.
- Ouais. Ouais, je sais. (Subitement, il a l'air très fatigué.) Vous avez combien de gamins, déjà, Steve ? 
- Deux.
- Ils ont quel âge ? 
- Cinq ans, et l'autre dix mois. Deux filles.
- Des filles. Des filles à leur papa. Très mignon. Alors expliquez-moi encore un peu ce que vous fabriquez ici, Steve, à causer avec un péquenot comme moi, alors que vous avez ces deux mioches qui vous attendent, et votre jolie femme, à la maison ? 
- Je... j'ai des choses à faire. A boucler. J'ai...euh...le week-end prochain de libre. 
- D'accord. Des choses à faire. Toujours des choses à faire. (Il me pose la main sur le bras, et se penche vers mois. Ce mouvement est empreint d'insistance, et je suis surpris de découvrir qu'il a les yeux brillants de larmes.) Souvenez-vous, Steve : dès notre naissance, nous sommes mourants. Nous passons nos vies à mourir Certains d'entre nous arrivent au bout plus vite. On ne sait jamais quand on quitte les routes de campagne pour s'engager sur la voix express, direction la mort. Pensez-y. 
Je pose la main sur la sienne et lui dis de ne pas s'inquiéter, qu'il va s'en tirer, que nous allons bientôt le sortir de cet hôpital, et qu'il y a de bonnes chances pour que son cancer guérisse."




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8/10

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