*** 7/10 *** J'ai vu un homme - Owen Sheers

Michael est journaliste et écrivain. Il perd soudainement sa femme, Caroline, journaliste tuée au Pakistan. Il repart vivre à Londres et se lie d'amitié avec ses voisins, Josh et Samantha Nelson. Ils ont deux petites filles et Michael devient rapidement un personne de la famille.
Les histoires s'entremêlent. Daniel McCullen, à l'autre bout du pays, est responsable de la mort de Caroline. La culpabilité le ronge. Entre rédemption, questionnement, douleur et incertitude, nous sommes autant bouleversé que lui.
Daniel se rend dans la maison vide de ses voisins. Que se passe-t-il ? Pourquoi n'y-a-t-il personne ?
Un drame va se produire et tout chambouler...


L'avis de Charlotte

Entre deuil, amitié, vies brisées, l'écriture est fluide et l'auteur nous tient en haleine. Très beau roman qui nous fait réfléchir et nous ne pouvons nous empêcher de nous demander ce qu'on aurait fait à la place de ces personnages ?


Poignant et haletant, très bonne découverte !! A lire !


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7/10

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Extrait de la première page du livre

"L'évènement qui bouleversa leur existence survint un samedi après-midi de juin, quelques minutes à peine après que Michael Turner, croyant la maison des Nelson déserte, eut franchi le seuil de la porte du jardin. Ce n'était que le début du mois, mais Londres se boursouflait déjà sous la chaleur. Les fenêtres béaient le long de South Hill Drive. Garées des deux côtés de la route, les voitures bouillaient, brûlantes, leurs carrosseries prêtes à craqueler au soleil. La brise du matin s'était retirée, laissant la rangée de platanes parfaitement immobile. Les chênes et les hêtres du parc alentour ne bruissaient pas davantage. La vague de chaleur s'était abattue sur la ville une semaine plus tôt, et cependant les herbes hautes qui s'étendaient hors de l'ombre protectrice des arbres commençaient à jaunir. 
Michael avait trouvé la porte du jardin des Nelson entrouverte. Il s'était penché dans l'entrebâillement, l'avant-bras appuyé au cadre de la porte, et avait appelé ses voisins. 
"Josh ? Samantha ? "
Pas de réponse. La maison avait absorbé sa voix sans lui renvoyer le moindre écho."